samedi 18 décembre 2010

I could have danced all night...

J'ai été voir My fair lady. Nous avons revu le film l'après-midi avant d'y aller et la comédie musicale était et de loin bien meilleure que le film. Le film est long, très long et le professeur Higgins en plus d'y être plus gay que gay ( " Why can't a woman be more like a man" : allez là et cliquez sur "A hymn to him" ) y est horriblement horripilant, et totalement antipathique et on plaint la pauvre fille de s'être attaché à pareille brute ! Personnellement je préfèrerais et de loin qu'elle épouse le gentil Freddy qui certes est un peu niais ( Cliquez sur "Show me") mais tellement mignon (Cliquez sur "On the street where you live").

La comédie musicale de par sa plus grande brièveté était beaucoup plus digeste et rythmée. De plus la voix d'Eliza était et de loin meilleure et plus vivante que celle du film, plus profonde, avec plus de différences entre les différents accents du personnage. Ajoutez à ça que le professeur Higgins avait des faux airs de Giles dans Buffy (c'est le tweed) et j'étais toute retourneboulée. Mon seul regret furent les costumes. Dans le film nous avons les années Edwardiennes vues à travers le prisme des années 60 ce qui donne des couleurs agressives et des coiffures défiant la gravité.

Les couleurs


Les coiffures


Le réalisateur de la comédie musicale avait décidé de placer l'histoire dans la fin des années 40. Je dois avouer que ça rendait bien, mais semblait un peu déplacé : le problème des classes est bien moins grave à cette époque qu'au tout début du 20ème siècle... Et puis j'avoue, c'était quand même moins grandiose.





Pour une passionnée de tissus et de costumes comme moi c'était juste un peu décevant mais le reste faisait oublier ce détail, j'ai ri j'ai applaudi, j'ai un peu larmoyé et en plus on était super bien placées !

Voilà, maintenant je vous laisse avec Sorcier histoire de teaser un peu et je vais aller voir s'il a continué à neiger dans ma rue.


(Sorcier is copyright Rakiah)

samedi 11 décembre 2010

The rain in Spain falls mainly in the plain...

Enfin de retour sur ce pauvre blog esseulé. Et en plus je ramène enfin les quelques photos que j'ai prises à Garnier puisque mon appareil photo est enfin revenu de réparation !

Avant de passer mon temps à vous noyer sous l'or et les images et les cris de à quel point Charles Garnier était le meilleur architecte du monde et que la prochaine fois que je vais visiter cet opéra j'emporte mon ordinateur portable, je m'assois dans un coin et j'écris, je vous parle un peu spectacle.

Malgré mon grand flop avec Le lac des Cygnes j'ai quand même réussi à prendre des places pour My fair Lady que je vais voir demain soir avec ma douce et la talentueuse Kira. La réservation pour Don Quichotte commence le 3 janvier sur internet et je crois que je vais me faire plaisir et louer si possible une loge (six personnes) je pense que je n'aurais pas trop de mal à trouver preneurs.

Bon assez parlé, place à la magie de Charles Garnier et à un opéra qui aurait fait battre le coeur de mon Balzac adoré.

Je n'ai pas pris de photos d'extérieur (ce sera pour une prochaine fois tant pis) et vous invite donc à commencer cette visite (hélas tronquée pour cause d'appareil n'ayant plus de piles (accus je vous hais !)) dans la grotte étrange où se trouvait une fontaine (Garnier féerie des eaux nous voici) qui accueille les abonnés après être entrés par la rotonde. Ici les sculptures sont omniprésentes mais monochrome.



L'ambiance, tamisée est à la fois merveilleuse et inquiétante avec cette lampe en fer forgé très moyenâgeuse à mon goût qui ressemble à un instrument de torture exotique inventé par les fées pour tromper leur ennui.



En sortant de la grotte comme Venus de sa coquille, on avance vers l'escalier qui nous mène à la grandeur. Remarquez le contraste entre la blancheur marmoréenne (comme Edwaaaaaaaaaaaard !) de l'escalier et les dorures qui apparaissent au loin comme un rêve somptueux.



Vient ensuite le grand escalier. L'escalier dont j'ai rêvé toute ma vie ! Que peut-il y avoir de plus merveilleux que de gravir ou descendre cet escalier là ? Si Cendrillon perdit sa chaussure sur des marches ce furent celles-ci ! Si lucien courut après Esther, lui-même poursuivit par Vautrin ce fut ici ! Jamais aucun autre escalier ne pourra me ravir le coeur.
(Helas je n'ai pas de bonne photo... mais je vous mets quand même celle-ci toute floue qu'elle soit)



L'intérieur de l'opéra est un double de la salle de concert même avec ses baignoires dans lesquelles l'aristocratie et la haute bourgeoisie parisienne se donnait en spectacle. Ah ! Je vois monsieur de Rubempré deviser avec Mme de Serisy pendant que de l'autre côté du grand escalier, Mme d'Espard le regarde avec haine et rage. Oh les drames, oh les tensions, les éventails brisés de rage, les réputations détruites en un mot, Esther renvoyée à son passé honteux en un seul sobriquet courant sur toutes les lèvres...



Oh cette porte ! Une loge ! Une loge à l'opéra ! Ces mots évoquent tellement de choses ! Des souvenirs de Harlequin, des fantasmes de petite fille, il sonne comme le cliquetis d'une rivière de diamant, il embaume comme le parfum suranné du poudrier de ma grand-mère. Je voudrais louer une loge pour voir Don Quichotte mais ma douce épouse me dit de prendre des places à l'orchestre pour mieux voir... Dilemme cruel !



Ah ! Si un jour j'écris sur des Magical girls à Paris voilà où se situera leur QG : l'Opéra Garnier ! Regardez-moi ce plafond plein de joyaux !



Et le pire c'est que ça continue ! Elles seraient sous la protection de la Salamandre, formant partie d'un ordre secret crée par François Premier lui-même et elle auraient des noms d'étoiles.



D'ailleurs leur étoile brillerait quand elles recevraient leur pouvoir.



Et elles auraient des ennemies placées sous le signe de la chauve-souris. Mais sont-elles vraiment ennemies ? Ne peuvent-elles coopérer ou s'aimer ?



(Et voilà, vous savez maintenant comment je construis mes scénars...)

Et nous voilà arrivé à un autre amour de mon existence : le foyer ! (Oui je sais il y a beaucoup d'amours de ma vie qui se trouvent à Garnier) De l'or à profusion, des détails, de la lumière, des cheminées monumentales, des lustres immenses... Je refuse de le fouler une nouvelle fois autrement que corsetée (ce qui veut dire que si mon corset n'a pas été fini d'ici là il me faudra en acheter un autre...).



Voici à quoi doit ressembler un lustre ! (Sauf dans une taverne où il doit être fonctionnel pour que le héros bretteur/pirate ou l'héroïne bretteuse/pirate s'accroche et traverse la salle)



Et voici des rideaux. Oh mon dieu j'avais affreusement envie de les toucher voire de me frotter à eux avec ravissement mais j'ai quand même un sens du décor et en plus de ça vu mon amour pour les tissus d'ameublement ça aurait pu mal tourner. En tous cas c'est à ça que tous les rideaux devraient ressembler !



A partir de là mon appareil photo connu une petite mort et je fus obligée de recourir aux photos de ma chère Rutile pour pallier à ce terrible manque car je ne vous ai pas encore présenté : l'amphithéâtre.
Que dire sur cette salle en ors et velours rouge, le rêve de toute princesse en herbe, de toute disciple de Scarlett O'Hara ? S'asseoir sur les fauteuils moelleux, doux, rouges ; regarder les dorures, sculptures, loges ; contempler la scène inclinée, les loges mystérieuses, le coupole féerique ; tout ça fut comme une pâmoison délicieuse.

La loge de l'Impératrice que la pauvre Eugénie morte en exil en Angleterre n'occupa jamais.



Velours et ors comme des diamants dans un écrin précieux.



La coupole peinte par Chagall que je trouve vraiment à sa place car c'est un palais de féeries et elle apporte une touche bleue très agréable et apaisante en fait tout en fourmillant de détails.



Ces fauteuils du plus beau rouge et au loin la loge de l'Empereur faite pour être vue et non pour voir le spectacle.



Et voilà, laissons tomber le rideau sur cette marée de photos.




Mais avant de nous quitter sachez que je veux absolument aller voir l'exposition : "Charles Garnier. Un architecte pour un empire" qui se tient jusqu'au 9 janvier seulement à l'école nationale supérieure des beaux arts. Y a-t-il des intéressés ?



Et toujours dans l'optique expositions à voir rapidement il y a bien sûr celle-ci que je ne raterais pas :